Gien : dans les entrailles du château

21 avril 2017

Dernier volet de notre série consacrée au château-musée de Gien. Durant la rénovation du château, les archéologues du Département ont ausculté le sol et fait des découvertes passionnantes sur l’histoire de ce monument.

Gien : dans les entrailles du château

Avant sa réouverture, le château de Gien a fait l'objet de fouilles archéologiques pendant plusieurs mois.

Archéologues spécialistes

Ils ne craignent ni les intempéries, ni le soleil estival. Pendant de longs mois, les archéologues Département sont restés sur le pont, quelles que soient les conditions. Installés au château de Gien de juin et à septembre 2013, les chercheurs onr gratté le sol en quête de vestiges et d’informations permettant de mieux connaître l’histoire de cet édifice. 

Armés de pelles, pioches, balais et autres grattoirs, ils ont abattu un travail de fourmi sur un chantier colossal : 800 m² de terrain sur le belvédère du château. Un terrain de jeu qu’ils se partageaient à une petite dizaine. "Nous avons chacun notre spécialité : étude du petit mobilier, de la période néolithique, archéozoologue, céramologue..., souligne Mélinda Bizri, chargée de projets archéologue. Ce sont des disciplines complémentaires qui permettent de tirer des conclusions."

Six siècles se superposent en 1 m 50

Après l’étude préalable de documents historiques des lieux, l’équipe a réalisé un diagnostic archéologique afin d’analyser les espaces menacés par de nouveaux aménagements. Le belvédère a été identifié comme tel : il a donc été aménagé en espace vert pour la réouverture. Puis les archéologues ont ausculté les sols. Des sols qui parlent comme des livres. "Nous avons sondé un mètre à 1,50 m de profondeur et l’histoire s’écrit sur six siècles", explique Mélinda Bizri. Parmi les découvertes de ce chantier de fouilles : une cheminée gigantesque qui laisse deviner une cuisine. "Ce sont les logis du châteaux qui datent du XVIe siècle", pense-t-elle.

Dans le cadre de la rénovation du château, les fouilles archéologiques poursuivaient un double objectif : analyser les sols et préserver les découvertes. Mais alors pourquoi avoir attendu 2013 pour diligenter ces recherches ? "Dans les années 50, le château était en phase de reconstruction après les bombardements. La priorité était d’aménager le belvédère afin de recevoir les touristes. Dans les années 80, il y a bien eu des fouilles préventives mais sans commune mesure avec ce que l’on peut faire actuellement". L’attente fût longue mais les découvertes n’en sont que plus belles. 

B. Sanson

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