Les artistes loirétains ont hâte de vous revoir !
À l’heure du déconfinement progressif, nous avons interrogé plusieurs artistes loirétains, deux peintres et une chorégraphe, sur leur vie chamboulée, leurs activités et leurs projets. Portraits.
Gilles Capton, peintre
Le confinement
Cela n’a pas changé le quotidien du peintre, qui a l’habitude de travailler chez lui dans son atelier « mon bonheur est déjà chez moi ! ». Ses premiers réflexes : ranger et changer de place les meubles de son atelier pour faire place neuve et repartir à zéro.
Les galeries avec lesquelles il travaillent ayant fermées, les expositions auxquelles il devait participer ayant été annulées ou décalées, Capton ne s’est pas laissé abattre et a créé sa boutique en ligne. « Si je n’ai pas été plus créatif qu’habituellement sur le plan pictural pendant cette période, je l’ai été sur les réseaux sociaux, avec tweeter notamment, et internet. » Gilles Capton n’a pas vu le temps passer. Il beaucoup peint.
Et demain ?
L’artiste guette toutefois les futures décisions qui décideront de son avenir car, si tout se passe bien, son planning est chargé pour les deux prochaines années : l’art ancien à Orléans en juin ; dans le perche, cet été ; au château de Saran, l’exposition lui sera entièrement consacrée du 1er au 25 octobre ; le Mans ; au salon de Saint-Brisson du 27 octobre au 29 novembre… On a hâte de le retrouver !
Cieu, peintre
« Je suis resté à Orléans pendant le confinement. J’ai la chance d’avoir mon atelier et mon appartement dans le même lieu. Quand le confinement a été décidé, j’ai accusé le coup pendant une à deux semaines. Petit à petit la peinture a repris sa place et je me suis remis à peindre la nuit, pas le jour car j’ai peur de rater des moments de vie », explique Cieu, peintre orléanais.
Changement ou pas ?
Cieu a été sollicité pendant le confinement : il ne s'y attendait pas, mais on lui a commandé autant de toiles qu'habituellement.
Rapidement, « j'ai retrouvé mes habitudes ». Il peint pour lui en cherchant à progresser, toujours, afin d’acquérir plus de liberté dans la façon de traiter les sujets, que ça coule mieux tout en respectant l’harmonie. Depuis peu, il peint des fleurs japonaises traditionnelles qui délivrent un message, de grandes baskets…
Au début du confinement, une galerie virtuelle en ligne l’a sollicité. Il a décidé de tenter l’expérience car être peintre dépend aussi du relationnel. Autre nouveauté : désormais, pour ses toiles à quatre mains, avec un autre artiste, il fait sa partie et envoie sa toile à son co-équipier ou vice-versa. Avant, ils peignaient ensemble.
Le monde étant son terrain de jeux, Cieu participera à des salons, en décembre, à New York et à Singapour en y exposant entre trois à cinq toiles. De plus, lors de sa dernier exposition, il y a deux ans, au théâtre d’Orléans, l’artiste avait été touché par l’accueil bienveillant que lui avaient réservé les Loirétains. Il a envie de les retrouver régulièrement. Une prochaine exposition à Orléans devrait voir le jour. Quand et où… Cieu cherche un lieu. On a hâte de le retrouver !
Maud Le Pladec, directrice du CCN, chorégraphe et danseuse
Maud Le Pladec a trois casquettes : directrice du Centre chorégraphique national d’Orléans (CCN) ; chorégraphe et danseuse.
Même si toutes ses activités ont cessées en raison du confinement, Maud est toujours restée active. Telle une sportive de haut niveau, toutes ses matinées ont été consacrées à son entraînement physique, son corps étant son instrument de travail. L’après-midi, elle redevient directrice du CCN : présence sur les réseaux sociaux ; contrats avec les artistes ; réunions zoom avec les dix-neuf autres directeurs des CNN de France…
Création toujours
Avant le confinement, Maud Le Pladec travaillait avec le ballet de Lorraine à une pièce qui sera reportée. Mais elle continue d’échanger, via des vidéos, de préparer, inventer, écrire, rassembler des sources iconographiques, écouter de la musique… bref un travail de dramaturge.
Comme chaque artiste, la danseuse s’est sentie déstabilisée pendant une quinzaine de jours. Puis, elle a retrouvé un nouvel élan. Alors elle imagine, en parallèle, une nouvelle pièce pour le Festival Montpellier danse, événement majeur de l'art chorégraphique en Europe qui a lieu en juillet. Son écriture tient compte des nouvelles contraintes sanitaires, en s’adaptant. Cette nouveauté, au nom encore provisoire, Musiques femmes, sera ensuite présentée à Orléans.
Comment voit-elle le monde d’après ? Maud aimerait, si possible, garder son rythme actuel. « La crise est un miroir de ce qui ne va pas dans notre société et nos vies.Il faudra repenser la vie ! » On a hâte de la retrouver !
Édith Combe
Des cours de danse proposés par le CCNO
En attendant le CCN est toujours actif et ouvert à son public, de façon différente : des cours sont proposés par internet.
Stage danse et Feldenkrais avec Corinne Garcia et Maria Ferreira Silva
Samedi 6 juin, 10 h - durée 2 h, sur zoom
Participation 5 € - réservation en ligne sur ccn-orleans.com - tous niveaux
Sur le site internet : https://www.ccn-orleans.com/voulez-vous-danser/stages-et-formations/stage-feldenkrais-week-ends-pour-soi
Stage Fasciapulsologie et corporalité avec Marion Blondeau
Samedi 13 juin, 10 h 30 - durée 1 h, sur zoom
Participation 5 € - réservation en ligne sur ccn-orleans.com- tous niveaux
Sur le site internet : https://www.ccn-orleans.com/voulez-vous-danser/stages-et-formations/stage-fasciapulsologie-corporalite-week-ends-pour-soi-2
Le cours du samedi matin avec Johanna Levy
Les samedis, 10 h - durée 1 h, sur zoom - participation 5 €
Sur notre site internet : https://www.ccn-orleans.com/voulez-vous-danser/ateliers-et-cours/cours-de-danse-samedi-matin-span-avec-johanna-levy