"Parcours de combattantes"

À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le Département du Loiret a consacré du 08 au 31 mars 2022 une exposition photos aux femmes de son territoire qui se battent au quotidien contre un handicap, visible ou invisible. Volontaires, déterminées, elles témoignent ici de leur vie, leurs souffrances, leurs rêves. Ce sont nos combattantes loirétaines !

Anaelle, sapeure-pompière volontaire

Même si, aujourd’hui, elle accepte son handicap, au collège, Anaëlle a été harcelée par les autres élèves. Malentendant, Anaëlle affirme : " Il faut toujours croire en ses rêves !" Ainsi, elle est la première sapeure-pompière du Loiret, handicapée, à béné

Anaëlle, 20 ans, sapeure-pompière volontaire

Même si, aujourd’hui, elle accepte son handicap, au collège, Anaëlle a été harcelée par les autres élèves.
Malentendant, Anaëlle affirme : " Il faut toujours croire en ses rêves !"
Ainsi, elle est la première sapeure-pompière du Loiret, handicapée, à bénéficier d’un engagement différencié. À cause de ses appareils auditifs Anaëlle ne peut pas aller au feu, elle intervient lors des sorties concernant le service à la personne. Son engagement est une vraie passion pour elle.

Photo portrait d'Anne-Claire, 39 ans, conseillère à Pôle emploi

Anne-Claire, 39 ans, conseillère à Pôle emploi et présidente de l’association Espoir 21

Passer son permis de conduire, sésame pour la liberté, a été une bataille de 19 ans pour Anne-Claire, née avec un bras en moins et l'autre raccourci. Un long chemin semé d’embûches. "Je me sens emprisonnée à vie dans mon corps, du matin au soir, sans congés ni RTT. Mais, j’ai décidé que je méritais de vivre ma vie (et elle est belle !) et mes rêves tels que je l’entends. Les seules limites réelles sont celles que l’on se met soi-même."

Photo portrait d'Annie, représentante régionale et départementale de France handicap

Annie, 59 ans, représentante régionale et départementale de France handicap

Jusqu’à 39 ans, Annie était valide. Puis, des troubles de la moelle épinière l’ont clouée dans un fauteuil. Elle témoigne : "J’ai dû faire le deuil de ma vie d'avant et de ma carrière professionnelle. Le handicap fait peur car il est l’expression de la fragilité humaine. On doit fournir beaucoup d’efforts pour s’intégrer." Ses rêves : une société où la différence est synonyme de richesse. Et rester autonome le plus longtemps possible.

Photo portrait d'Aurélie, 31 ans, gestionnaire de dossier et cheffe d’orchestre

Aurélie, 31 ans, gestionnaire de dossier et cheffe d’orchestre

De très fortes douleurs et deux ans enfermée chez elle. Alors, le fauteuil est synonyme de renaissance, de reprise de relations sociales, d’une activité professionnelle, de sport… Aurélie vit une vie autonome malgré son syndrome neutracker et sa neuro-endométriose.

"Le plus dur, c’est l’errance médicale. Une fois le diagnostic posé, j’ai pu avancer."

Aujourd’hui, la jeune femme travaille dans une entreprise et est cheffe d’orchestre des Violons d’Ingres, orchestre symphonique amateur.

Photo portrait de Béatrice, 55 ans, présidente de la Fédération des aveugles du Val de Loire

Béatrice, 55 ans, présidente de la Fédération des aveugles du Val de Loire

"Petite, on disait que j’étais étourdie car je me cognais tout le temps."
À 15 ans, le diagnostic tombe : "J’allais perdre la vue. J’ai décidé de croquer la vie ! J’ai toujours appris et réfléchi à comment remplacer une chose que je ne pouvais plus faire par une autre. J’ai mis en place de nombreuses stratégies."
Ses rêves : décider sur un coup de tête de partir seule au bord de la mer. Et conduire

Photo portrait de Caroline, 52 ans, directrice de recherche au CNRS en vulcanologie

Caroline, 52 ans, directrice de recherche au CNRS en vulcanologie

"J’ai confiance en moi, mes parents ont été les premiers acteurs de cette confiance. Ainsi, je considère que je peux tout faire : du ski, du hand et tout accomplir, comme être classée 15/3 au tennis. Je ne me mets aucun frein."

Caroline, malgré son bras qui s'arrête sous le coude, utilise beaucoup l’humour pour évoquer son handicap. Le regard des autres est souvent plein d’admiration pour son parcours. Malgré tout, hors de chez elle, elle met une prothèse. Ainsi, elle a l’impression d’être plus entière.

Photo portrait de Christelle, 45 ans, comptable

Christelle, 45 ans, comptable

Atteinte du syndrome cérébelleux, Christelle est tombée malade à 36 ans. Elle espérait guérir jusqu’à il y a sept ans quand les médecins ont mis un nom sur sa maladie. Très entourée, elle relativise : "Des gens sont moins en forme que moi ! Et il y a tellement de belles choses dans la vie !"
Christelle tient à travailler. "Mes collègues sont aux petits soins pour moi !" Les activités physiques et intellectuelles ralentissent la progression de sa maladie, alors elle s’accroche.

Photo portrait de Clothilde, 24 ans, étudiante

Clothilde, 24 ans, étudiante

La persévérance comme leitmotiv. Clothilde, atteinte d'une amyothophie spinale, l’utilise pour voyager malgré une maladie évolutive qui la ralentit dans son quotidien. Elle ne supporte plus le regard des autres et le fait de devoir se justifier tout le temps de son handicap invisible.

Ses rêves : "Reprendre l’équitation et aller à cheval jusqu’en Mongolie... et posséder mon propre domaine viticole."

Photo portrait d'Émilie, 41 ans, cadre de santé responsable de laboratoires

Émilie, 41 ans, cadre de santé responsable de laboratoires

Les premiers symptômes à 20 ans, le diagnostic de la sclérose en plaques à 27.
Aujourd’hui, Émilie utilise une canne : "La première fois que je suis allée travailler avec, ça a été difficile psychologiquement, mais je suis entourée de gens bienveillants qui me facilitent la vie."

Ses frustrations : la fatigue permanente et ne pas pouvoir faire ce qu’elle veut avec ses proches.

"Mon propre regard sur le handicap a changé et j’ai gagné en caractère. J’ai aussi plus de recul sur les tracas quotidiens."

Photo portrait de Graziella, 50 ans, agente d’accueil dans un collège

Graziella, 50 ans, agente d’accueil dans un collège

Graziella, atteinte de la maladie de Crohn et d’une spondylarthrite ankylosante, vit avec un handicap invisible depuis 24 ans, sans guérison possible. Elle a mal au ventre et est fatiguée en permanence. Elle suit un régime alimentaire, pratique des sports doux, comme la marche et la natation. Le stress lui est déconseillé.
"Je ne veux pas arrêter de travailler car ce n’est pas la vie et mes collègues sont bienveillants."
Même si tout n’est pas possible, Graziella est "bien dans sa vie !"

Photo portrait de Justine, 38 ans, cavalière

Justine, 38 ans, cavalière

"Je ferai tout pour être sélectionnée aux Jeux paralympiques de Paris 2024 en para-dressage et gagner !" La cavalière ne fait qu'une avec son cheval Vancouver, son meilleur ami.
"Toute ma vie le cheval m’a accompagnée et je dois le remercier car je suis persuadée que je n’aurais pas eu la même existence sans lui."
L’esprit de Justine est toujours tourné vers l’avenir. "À aucun moment, je n’ai baissé les bras."

Photo portrait de Martine, 73 ans, mission Loire à la mairie d’Orléans

Martine, 73 ans, mission Loire à la mairie d’Orléans et membre du Inner wheel club d’Orléans

À 24 ans, une maladie lui fait perdre l’oeil droit et, après deux opérations, le gauche se stabilise.
"Vivre, rire, manger, s’amuser comme tout le monde en profitant du moment présent sont mes fils conducteur et m'engager pour les autres, mon défi."
Son handicap n’est pas tabou : elle ne l’a jamais caché. Martine ne s’est pas empêchée de beaucoup s’investir
dans la vie orléanaise.

Photo portrait de Sandra, 35 ans, horlogère

Sandra, 35 ans, horlogère

Sandra, atteinte du trouble du spectre de l'autisme, travaillait dans la boucherie avant de faire l’école de la deuxième chance pour se réorienter. Ses loisirs : les danses de salon et la fabrication de costumes d’époque.
Son rêve : "Me promener dans la rue vêtue de mes costumes."
Mais, elle se fond dans la masse et s’habille le plus discrètement possible. Elle s’oblige à toujours faire attention afin de paraître la plus normale possible.

Photo portrait de Gloria, 24 ans, lanceuse de poids professionnelle

Gloria, 24 ans, lanceuse de poids professionnelle

10 ans, c’est l’âge où son handicap est décelé. Déficiente intellectuelle, les autres élèves la harcelaient car elle était en Clis (Classe pour l’inclusion scolaire). L’athlétisme l’aidait à oublier les moqueries. Aujourd’hui, la championne du monde paralympique est "fière de son handicap." Il lui a ouvert beaucoup de portes. Ses rêves : être astronaute et battre son record pour remporter l’or aux JO de Paris. "Handicapé ou non, on est tous des êtres humains."

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