Loiret : la nouvelle saison du Cado 2021/2022

De Molière - Spectacle imaginé, mis en scène et scénographié par Christophe Lidon avec Maxime d’Aboville, Marc Citti, Jean-Marie Galey, Valentine Galey, Grégory Gerreboo, Mathieu Métral, Rose Noël, Christelle Reboul

Maxime d’Aboville est Dom Juan. Il dit de lui : « Il va rester crispé sur sa volonté d’être libre, jusqu’à la fin. C’est en ça que c’est un odieux personnage, certes, mais, c’est aussi un héros, d’une certaine manière. Donc, il y a une ambivalence chez lui que, personnellement, je trouve tout à fait passionnante ! »

« C’est l’un des enseignements forts que nous avons retiré des témoignages des abonnés membres du Cercle des amis du Cado, depuis cinq ans : « Donner à voir aux spectateurs les étapes les plus intimes de la création d’un spectacle contribue à nous révéler la magie du théâtre. » C’est pourquoi, à l’issue de cette sombre période, pour faire de nos retrouvailles un moment partagé qui ait du sens, je vous invite à traverser le miroir : la représentation à laquelle vous serez conviés mettra en scène la troupe en cours de répétition d’une pièce mythique, Dom Juan. Le chef-d’œuvre de Molière sera bien évidemment joué devant vous, mais le spectacle vous fera aussi découvrir les temps forts qui ont ciselé les décisions artistiques qui sont l’âme de notre création. Alors traversez les coulisses de nos imaginaires et de nos émotions et partagez avec nous la très belle, précieuse et fragile aventure de la création théâtrale ! » Christophe Lidon.

Du 1^er au 15 octobre 2021

d’Éric-Emmanuel Schmitt • mise en scène Pascal Faber avec Éric-Emmanuel Schmitt, Nicolas Stavy

Christophe Lidon déclare à Éric-Emmanuel Schmitt, auteur et comédien de cette pièce : « La chose la plus joyeuse pour moi est de programmer un spectacle dans lequel vous jouez ! » Un beau compliment adressé à cet artiste qui nous raconte « un moment décisif de ma vie […]. J’ai écrit Madame Pylinska, je dois l’avouer, pour moi ! Pour retrouver le public et retrouver le public avec un récit initiatique. »

« Et si vous rencontriez Madame Pylinska ? Puisqu’il est des secrets qu’il ne faut pas percer mais fréquenter… « Leur compagnie nous rend meilleur », nous confie Éric-Emmanuel Schmitt. Fréquenter la rugueuse musicienne a permis au jeune Éric-Emmanuel d’apprendre bien plus que le piano et l’art de jouer Chopin. L’apprentissage du monde qu’il a fait à son contact, de ses mystères et de ses merveilles, a tant tenu du parcours de spiritualité, avec Chopin comme guide, que l’écrivain-comédien en garde un souvenir ébloui. Ces leçons de vie, cette profonde vérité qu’il a reçues de Madame Pylinska, il nous les livre avec gourmandise et allégresse, avec beaucoup d’humour aussi, dans cette fable initiatique, tendre et intime, qui lui donne l’occasion d’incarner plusieurs personnages hauts en couleur, accompagné du pianiste Nicolas Stavy. Célébrons avec lui l’alchimie du théâtre et de l’esprit de Chopin ! »

Du 2 au 12 décembre 2021

De Georges Feydeau - mise en scène est d'Émeline Bayart avec Émeline Bayart, Éric Prat, Manuel Le Lièvre, Valentine Alaqui, Thomas Ribière, Delphine Lacheteau, Manuel Peskine

« Je voulais travailler sur un vaudeville cauchemardesque. Alors, oui ! Feydeau, pour moi, c’est le maître incontesté du vaudeville qui a cette force de faire accoucher d’un rire profond », confie Émeline Bayart, metteuse en scène et comédienne.
« Moi, j’ai vu le spectacle, en deux mots : c’est formidable », certifie Christophe Lidon.

« Quand la sphère publique et la sphère privée se télescopent ! En pleine crise conjugale, hilarante et mémorable, le couple Follavoine, fabricant de porcelaine, doit rencontrer Chouilloux, haut fonctionnaire de l’État en charge de l’approvisionnement de l’armée française en pots de chambre.
Le maître du vaudeville jette les corps, les cœurs et les âmes (et même les pots de chambre) au bord de la crise de nerfs. D’autant que Toto, l’enfant roi, qui a besoin d’une purge, n’a pas l’intention de laisser les adultes se déchirer en paix. Excessifs, de mauvaise foi, grinçants et cruels mais aussi follement drôles, les personnages de Feydeau se livrent à un jeu de massacre jubilatoire qui renvoie la bourgeoisie à ses démons. Le curseur de l’humour poussé à son paroxysme ! »

Du 14 au 28 janvier 2022

Texte de Mary Chase - mise en scène Laurent Pelly avec Jacques Gamblin, Christine Brucher, Pierre Aussedat, Agathe L’Huillier, Thomas Condemine, Emmanuel Daumas, Lydie Pruvot, Katell Jan, Grégory Faive, Kevin Sinesi

Christophe Lidon s’adresse à Jacques Gamblin : « Votre personnage a un ami imaginaire, c’est un lapin… »
Ce dernier explique que « cette amitié lui fait du bien. Lui permet d’être aimable, d’être généreux, d’être curieux de l’autre. Il s’est construit un monde qui lui va comme un gant ! »

« Quitte à avoir un ami imaginaire, pourquoi pas un lapin blanc de deux mètres de haut ? Elwood est un homme affable mais dérangeant : Harvey, son étrange acolyte, est-il une créature appartenant à un monde fantastique qu’Elwood serait le seul à entrevoir ou un pur produit de son imagination ? Et si cette apparition constitue bel et bien la preuve de la démence d’Elwood, est-ce une raison suffisante pour enfermer un individu inoffensif à double-tour ? Harvey dresse le portrait d’une société qui tente par tous les moyens de dompter sa peur de la folie. Avec extravagance et délicatesse, l’irremplaçable Jacques Gamblin incarne à la perfection ce personnage fantasque et attachant dont la douce folie réinvente le monde selon ses envies, au grand dam de son entourage. Joyau de drôlerie et d’esprit, Harvey fait partie de la mythologie américaine du cinéma. »

Du 18 mars au 1^er avril 2022

Dessine-moi un piano

Curieux concert burlesque imaginé, partitionné et interprété par Jean-Paul Farré mise en scène Stéphane Cottin
« Vous n’êtes pas seul en scène, évidemment puisque vous êtes avec votre partenaire préféré : le piano. Mais ce partenaire est revêche. Il vous embête. Il vous agace. Il vous enthousiasme. Il vous transporte. Il vous sublime… », commente Christophe Lidon.

« S’il vous plaît… dessine-moi un piano…
Le Petit Prince nous en a dit long sur la sagesse et la folie des hommes ; Jean-Paul Farré, à sa manière, relève ce défi, avec cette logique loufoque et poétique qui n’appartient qu’à lui et à son partenaire éternel, son piano. Car ce piano a sa vie propre et ses aventures nous amènent loin dans une traversée musicale, sorte de récital déglingué jaillissant d’un fatras de partitions, très loin des normes classiques qui codifient la musique. « Toute personne qui aime se promener sur la voie lactée qui va de Chaplin à Pierre Etaix devrait adorer ce nouvel attentat perpétré contre l’esprit de sérieux et de vanité » lit-on sur ce spectacle. Oui, ce concassage burlesque et plein de finesse de ce qui fait la vie, notre vie, va vous émerveiller… »

Du 12 au 25 novembre 2021

de Rui Zink - mise en scène et scénographie Alain Timár - adaptation Michael Stampe et Alain Timár
à partir du roman L’installation de la peur avec Charlotte Adrien, Valérie Alane, Edward Decesari, Nicolas Geny

« C’est assez rare d’avoir peur au théâtre ! », reconnaît Christophe Lidon. « Oui, mais c’est tellement bon ! », lui répond Rui Zink.

« Un appartement, un soir. Une mère et son enfant partagent une intimité paisible. On sonne à la porte. On sonne une deuxième fois. Puis une troisième fois… L’installation de la peur est un original thriller tragi-comique qui nous laisse euphoriques et brutalement figés comme au sortir d’un grand manège. Orwell, Ionesco, mais aussi Hitchcock et Laurel et Hardy ne sont pas loin… Tout à la fois suspense burlesque et fable inquiétante, actuelle, mordante mais jamais désespérée, la pièce nous amène loin dans l’exploration de nos tensions collectives, des maux de notre époque et des émotions qu’ils suscitent. Mais heureusement, l’humour et le rire sont salvateurs ; ils nous permettent de résister et de nous sortir indemnes de ce labyrinthe kafkaïen. »