Moins d’écrans ? Un jeu d’enfant !?!

09 septembre 2022

« Tout excès nuit ». Est-ce aussi le cas pour les écrans ? Quand on pense à eux, on pense liberté, évasion, apprentissage, lien avec les amis… bref, que du plaisir… Mais qu’en est-il réellement ? Une utilisation excessive est-elle sans risque ?

Moins d’écrans ? Un jeu d’enfant !? Père et fils devant leurs écrans

Connaissez-vous la blague qui consiste à demander à quelqu’un qui vante toutes les fonctionnalités de son nouveau smartphone : « Mais est-ce que tu peux téléphoner avec ? » Le rapport aux smartphones, tablettes et ordinateurs a beaucoup évolué. Ils font tant de choses qu’ils sont devenus des auxiliaires indispensables à nos vies. Agenda ; horloge ; réseaux sociaux ; jeux ; réveil ; appareil photo ; messagerie et sms ; lampe ; radio, musique ; calculatrice ; répertoire ; films et séries ; réservation de billets ; consultation et opérations bancaires ; déclaration d’impôts… Les vertus de ses appareils sont presque infinies. Grâce à eux, nous nous instruisons, nous nous formons, nous nous divertissons, faisons nos courses... Et sur le plan professionnel, nous rejoignons nos collègues pour une réunion, échangeons des courriels, télétravaillons

Les écrans ont envahi nos vies

Moins d’écrans ? Un jeu d’enfant !? Jeune femme sur canapé

Mais savez-vous que le revers de la médaille d’une manipulation abusive, c’est le développement de la nomophobie ? Ce mot est entré dans le dictionnaire Le Robert en 2016. Selon Le Larousse en ligne, un nomophobe est quelqu'un qui ne peut se passer de son téléphone portable et éprouve une peur excessive à l'idée d'en être séparé ou de ne pas pouvoir s’en servir. Cela vous semble excessif ? Réfléchissez : les écrans font partie de nos vies. Le numérique est omniprésent : ses nombreuses possibilités ajoutées au nomadisme numérique permet d’être connecté en tout lieu et sans interruption. Si nous n’y parvenons pas, nous sommes désemparés. 

Les résultats de l’étude Parents, enfants et numérique* mesure l’impact de la crise sanitaire sur les comportements numériques au sein des familles sont sans surprise : le nombre de clics a augmenté pendant les confinements : plus 44 % pour les parents et 53 % pour les enfants. 77 % des parents trouvent leur propre usage excessif et 62 % des enfants avouent une consommation exagérée

Tour d’horizon des méfaits de l’hyperconnexion

Moins d’écrans ? Un jeu d’enfant !? Homme ayant mal aux yeux devant un écran

• Les hyperconnectés tendent à se replier sur eux-mêmes, à se couper du réel pour se réfugier dans le monde virtuel. En se désocialisant, ils augmentent les états dépressifs et risquent de compromettre une carrière ou des études.

• L’hyperconnecté privé d’écran ressent tristesse, sentiment de vide, anxiété, mal-être... 

• Cela peut entraîner : stress ; troubles de l’humeur ; hyperactivité ; mauvaises postures (douleurs, troubles musculo-squelettiques) ; déséquilibres alimentaires (perte/prise de poids ou obésité) et manque d’activité physique sont des facteurs de risque de maladies (cardio-vasculaires, cancer et diabète) ; fatigue visuelle, maux de tête, perte d’attention ou de concentration.

• Se connecter la nuit empiète sur le temps de sommeil, génère une fatigue chronique (somnolence). La lumière bleue émise par les écrans bloque la production de mélatonine, hormone du sommeil, et stimule l’éveil. Notre cerveau est en excitation intellectuelle peu propice à l’endormissement.

• Autre risque : être confronté aux fake news, légions sur le net et difficiles à détecter. Le but ? Désinformer et influencer l’opinion publique. Il faut s’interroger, vérifier et exercer son esprit critique. 

Les écrans chez les jeunes enfants

Écran, mode d’emploi

  • C’est simple, avant trois ans : zéro écran. L’enfant a besoin de jouer.
  • De 3 à 6 ans : zéro console et zéro jeu vidéo. L’enfant développe sa créativité. 15 minutes de télévision/jour.
  • De 6 à 9 ans : zéro internet seul et temps d’écran limité. L’enfant a besoin de jouer avec des copains.
Moins d’écrans ? Un jeu d’enfant ! Ado en pleurs devant son téléphone portable

 

 

Retard de langage, difficulté d’endormissement, angoisse, banalisation de la violence, isolement social, surpoids par manque d’activité physique sont les principaux troubles liés à une utilisation excessive des écrans chez les petits. De plus, sur les réseaux sociaux, ils risquent d’y croiser des images dérangeantes (violentes, pornographiques…), des personnes mal intentionnées (prédateurs), être confrontés au harcèlement, aux fausses nouvelles

Moins d’écrans ? Un jeu d’enfant ! Bébé devant la télévision avec une télécommande dans la main

En 2020, le Département du Loiret a lancé une campagne de sensibilisation destinée aux parents** : La meilleure application pour votre enfant, c’est vous. « L’idée n’est pas de diaboliser les écrans, qui font partie de notre vie, mais de donner des repères aux parents pour un bon usage, explique Brigitte Hercent-Salanié, médecin à la PMI. Les écrans ne doivent pas faire écran aux interactions entre adultes et enfants. Les effets négatifs observés chez les enfants et les jeunes ne sont pas liés directement aux écrans mais à l’absence d’interactions qu’ils ont empêchées. Et ceci est valable pour tous les âges ! »

Sachez que les jeux vidéo qui développent les capacités visuelles, les réflexes, le sens de la stratégie, ont du bon si certaines règles sont définies au préalable : être utilisés dans la pièce de vie, dans le respect de la signalétique de l’âge et à des temps dédiés. Y jouer à plusieurs, c’est une interaction en soi et cela favorise le travail en équipe.

Arrêtons de diaboliser les écrans. Ce ne sont que des écrans. Des outils. Tout dépend de la façon dont on les utilise. Il faut faire confiance à cette génération. Et les accompagner estiment de nombreux spécialistes.

Pour savoir où vous en êtes, testez-vous en répondant au questionnaire ici.

*réalisée par l’Ipsos en partenariat avec l’Union nationale des associations familiales (Unaf) et soutenue par Google
** en partenariat avec Mpedia, site grand public de l’Association française de pédiatrie ambulatoire (Afpa)

Édith Combe
 

Journée des usages raisonnés du numérique

Le 28 septembre, le Département du Loiret, en partenariat avec Canopé45, le CRIJ, Amara 45 et Myfuture,  proposent des actions et outils en faveur des usages raisonnés du numérique des collégiens :

  • des stands en accès libre : l’info-truck ; Les Promeneurs du Net ; Décroche ton stage !; des ressources documentaires et rencontres avec l’équipe jeunesse du Département ;
  • à 17 h, atelier-débat public, accessible aux parents, "Derrière la porte" sur les ados et leur pratique en ligne. Inscription en cliquant sur ce lien ou en flashant ce QR code : 
QR code


Et si, le temps d’une vidéo, vous vous retrouviez dans la peau d’un adolescent ou d’une adolescente ? Quelles activités en ligne, quels supports, quels échanges auriez-vous derrière la porte… seul(e) dans votre chambre ?

Venez échanger idées, conseils, ressources autour des pratiques des adolescents sur les réseaux sociaux !

Contact : jeunesse@loiret.fr

De 14 h à 18 h 30 chez Canopé 45, 55 rue Notre Dame-de-Recouvrance à Orléans

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