Adib el Sarakby

Le bonheur du… faire à cheval


En voilà un qui connaît bien les frontières mais ignore ses propres limites ! Fils d’une Francilienne et d’un Égyptien, Adib El Sarakby voit le jour au Nigéria, en juin 1981.
Parmi les souvenirs du quotidien vécu à Abeokuta, des clichés jaunis le montrent en couche-culotte, à dos de cheval. Cavalier avant même de savoir marcher ! Ou la passion héritée d’une maman. « Et c’est aussi à cheval que l’on observe mon hémiplégie de naissance, côté droit », souligne le quadragénaire.

Adib n’est âgé que de trois ans quand la guerre civile au Nigéria chasse la famille vers le port égyptien d’Alexandrie. L’ancre y est jetée. Puis le cap est mis sur le Loiret, à l’été 1994.

Pas question pour lui de s’astreindre à un régime sans selle ! Premier championnat de France handisport équitation dès 2005, coloré de bronze. Et, deux ans plus tard, honorable douzième place aux championnats du monde de Hartpury, en Grande-Bretagne ! « En une épreuve de 4’30’’, le programme compte jusqu’à trente-cinq figures imposées. Plein d’expérience, mon cheval compense mon atrophie musculaire, à droite. Énorme complicité ! » Le cavalier empoche le titre de vice-champion de France de sa catégorie en 2018, se classe septième aux championnats d’Europe à Rotterdam, l’année suivante.

Aux aurores, à Sury-aux-Bois où réside Adib, les berges du canal deviennent piste de course à pied. Et tout aussi quotidiennement, le cavalier handisport fréquente la piscine de Châteauneuf. Animé d’une volonté de faire ! Bénéficiant de la double nationalité, il souhaite porter les couleurs de l’Égypte aux Jeux de Paris 2024, à ses yeux « pays émergent pour le handisport ».

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