Aïnhoa Dot-Espinosa

Dernière danse


Elle se dépense sans compter. Lorsque, à dix-neuf ans, on tue le temps devant TikTok et Netflix, Aïnhoa, elle, s’entraîne quarantaine heures par semaine. « On ne va pas loin en gymnastique rythmique si on n’est pas courageuse », sourit-elle, comme toujours. Ce mariage de danse classique, acrobaties puis jeu d’engins (ruban, ballon et cerceau) la fait transpirer de 9 h à 13 h, puis de 16 h 30 à 20 h, samedis inclus. « Les Jeux olympiques le méritent bien. Je ne le ressens pas comme un sacrifice. » Elle les disputera en ensemble (groupe de cinq athlètes) à la flambant neuve Arena porte de la Chapelle à Paris.

Cette pure enfant de la balle – sa mère, ancienne gymnaste rythmique, s’entraîne à la SM Orléans –, reçoit « l’émotion artistique » en plein cœur à six ans, au point de participer à des compétitions nationales et d’intégrer le pôle Espoir de la ville à l’entrée au collège. Développant son goût pour « l’esprit du sport d’équipe », Aïnhoa entre en ensemble à l’Insep en 2020, à quinze ans. Objectif : préparer les JO avec l’équipe de France.

« Dernièrement, on s’en est plutôt bien sorti. On a remporté une médaille d’argent au classement général et une d’or en cerceaux à l’étape de Coupe du monde
en Ouzbékistan fin avril. Deux premières places et une troisième à Thiais le mois d’avant. Sinon, l’or au général à la Coupe du monde 2022. » Les Jeux de Paris seront
sa dernière danse. Aïnhoa aspire à troquer le justaucorps pailleté pour la blouse blanche de médecin.

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