Frédéric Deply

Figure de proue de la natation handisport


Un moral d’acier doublé d’une volonté de faire. Loirétain pur sucre, Frédéric Delpy croise, avant même sa naissance, une redoutable maladie. Avec son nom barbare d’arthrogrypose, elle entend lui figer les membres inférieurs. Froidement. Définitivement. La première réponse du Fleuryssois, né le dernier jour de l’année 1971, prend la forme d’une bravade. Adolescent, il mouille le maillot, se glisse parmi les valides pour intégrer l’équipe locale de waterpolo. Puis, à l’été 1988, le destin s’invite. « Comme chaque année, en écho à ma pathologie, une cure s’imposait à la station thermale de Lamalou-les-Bains (Hérault). Je flânais à la piscine, alors même que l’équipe de France handisport y préparait les jeux paralympiques de Séoul. »

L’entraîneur, Michel Berland, repère alors les aptitudes de l’espadon, âgé de seize ans. De retour à Fleury-les-Aubrais, dont il rejoindra rapidement les rangs des agents municipaux, l’athlète de haut niveau multiplie les longueurs à la piscine des Jacobins. « Jusqu’à sept kilomètres par jour. » L’effort paie. Pour la seule année 1990, quatre titres de champion du monde (50, 100, 200 et 400 mètres nage libre) à Assen (Pays-Bas), une médaille de champion d’Europe, neuf ans plus tard. Et quelque quatre-vingt-quatre titres de champion de France. Altruiste, Frédéric Delpy donne le jour, début 2001, au Comité départemental handisport du Loiret avant d’accéder aux plus hautes fonctions puisqu’il assurera la présidence de la Fédération nationale, de 2017 à 2019.

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