José-Luis Llauna

À la santé de duralex


« Le verre vit. Hier, j’en doutais, aujourd’hui, je le sais. » Il lui a sans doute fallu voir le feu, la chaleur, les formes et les couleurs de l’usine Duralex de La Chapelle-Saint-Mesmin pour y croire. Car oui, José-Luis Llacuna, cinquante-sept ans, dirige ce fleuron industriel français dont les verres éveillent en nous la nostalgie d’un âge où, rappelez-vous, ils nous le donnaient.
« Le verre vit aussi par l’attachement des équipes à la marque. Ils l’ont prouvé par leur résilience face à la crise énergétique. »

José-Luis Llacuna n’est pas d’une trempe qui se noierait dans un verre d’eau. Le PDG de la Maison française du verre, propriétaire de Duralex depuis 2021, a déjà pallié les difficultés de sa première marque Pyrex. « Arrivé en 2015, j’ai initié son dépoussiérage, du commerce au marketing, en passant par le développement de l’innovation et du digital. Et, à la tête de Jardiland Espagne à vingt-quatre ans, j’ai adapté l’offre à la demande locale et créé des ratios de rentabilité plus performants. » Bien assez pour être appelé au siège parisien à 800 millions d’euros de chiffre d’affaires, le présider pendant dix-neuf ans et créer une quarantaine de magasins.

Aujourd’hui, l’homme d’affaires emploie huit cents personnes chez Pyrex et Duralex.
Il œuvre pour un savoir-faire et des produits français (sable de Fontainebleau), qu’il exporte aux trois quarts. Très tôt, avec un père diplomate des Nations unies, neuf écoles et six langues parlées, il a compris les dynamiques internationales. Coup de cœur néanmoins pour la France, dont ce Barcelonais d’origine espère prendre la nationalité.

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