Meheddi Khaldoun

Façonner les champions sur tatami


Solide gaillard de 44 ans, classé ceinture noire quatrième dan, Meheddi Khaldoun annonce la… couleur. « Issu d’une famille de sept enfants, j’ai grandi à Orléans, dans le quartier des Groues. Au dojo Jean-Claude Rousseau, c’était gym ou judo ! Dès l’âge de cinq ans, j’ai préféré la seconde option, complétée, cinq ans plus tard, par la pratique de la boxe et du rugby. » On l’a compris, en voilà un qui « aime les sports de contact » !

D’abord en catégorie moins de 90 kg, l’Orléanais s’est indifféremment paré d’or, d’argent ou de bronze, aux championnats du monde et en compétition nationale, mais aussi lors des tournois du Grand Chelem. Aujourd’hui, le judoka continue de s’épanouir sur les tatamis, tout en ayant gagné ses galons d’entraîneur de l’équipe de France, avec une attention toute particulière pour les juniors. Aux yeux du champion qui se rend quotidiennement à l’Insep de Vincennes, « le Loiret représente un beau vivier. Y compris chez les filles : Amandine Buchard mais aussi Clarisse Agbegnenou sont notamment passées par le pôle d’Orléans. »

Tout en saluant le travail d’Olivier Depierre, directeur sportif de l’USO judo, « qui m’a aidé à sortir la tête de l’eau », Meheddi Khaldoun évoque Céline Lebrun, Lucie Decosse parmi ses compagnons d’armes. « Dans ce monde du haut niveau, on a tous évolué ensemble. Avec une même envie, une même force de caractère. » Et une amitié indéfectible. « D’innombrables morceaux de vie croqués, dès l’enfance, avec Anthony Rodriguez, vice-champion du monde 2007 et aujourd’hui entraîneur au club orléanais. Mon voisin de palier aux Groues ! Gamins, nous partagions les entraînements avant de nous retrouver en sport-étude. Un parcours commun qui s’est poursuivi jusqu’à l’Insep. On ne s’est jamais lâché. » Bref, un tout petit monde loirétain que celui des grands du judo !

Revenir en haut de page