Mifamosa

L’artiste ouvre un boulev’art


Il a pignon sur 350 rues ! Plus d’une centaine à Orléans, puis à Lyon, Montpellier, Lille, Paris, Bruxelles, Genève… Battez le pavé de vingt-neuf villes et vous tomberez sur sa marque, un triangle de trois émaux (pour sa mère, sa sœur et lui). Car oui, MifaMosa joue avec les plaques de rue grâce aux mosaïques émaillées. La rue des Deux Ponts se coiffe des Dupond et Dupont aux chapeaux melon, celle du Poirier d’une gymnaste en équilibre sur les mains ou encore celle de Bel Air d’un Will Smith des années 90. « Je laisse chacun s’emparer des illustrations pour se créer une histoire, se remémorer des souvenirs ou simplement sourire, livre le trentenaire. Je favorise la démarche artistique à l’artiste lui-même. » Un mystère identitaire tout de même assez cristallin pour qu’une notoriété et « de plaisants soutiens d’encouragement » l’accompagnent.

L’histoire s’ébauche en 2017 dans la cité johannique. L’Orléanais, attaché à la Beauce de sa jeunesse où vit toujours sa famille, monte ce projet pour colorer le quotidien de sa grand-mère malade. En découle ainsi son nom d’artiste : Mifa pour famille en verlan, Mosa pour la mosaïque et sa sonorité fluide. Aujourd’hui, s’il exporte avec succès ses illustrations, jusqu’à figurer dans les recommandations touristiques d’Avignon, il laisse partout un morceau du Loiret. « Sans vouloir être chauvin, je compose avec des émaux de Briare, qui font partie des meilleures qualités de carreaux en plus d’être locaux. »

MifaMosa expose parfois puis vend des répliques, en attendant que l’art remplace le social dans lequel il travaille.

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