Sabine Vagner

De miami à milan, elle en met plein la vue


Fille d’opticiens d’Orléans, c’est pourtant avec du tissu, de la laine, des crayons, du papier et des ciseaux que, depuis toute petite, Sabine Vagner se sent à l’aise. « Je voulais devenir styliste mais j’ai étudié l’optique et ai travaillé plus de vingt-cinq ans dans le magasin de mes parents. Alors, les lunettes, j’en connais une branche ! »

Au décès de sa maman, c’est l’électrochoc : « J’ai réalisé que, prise dans l’engrenage, j’avais mis de côté mon désir de créer… La vie est trop courte pour ne pas faire ce que l’on aime. Alors, j’ai décidé de fonder ma marque de lunettes : Sabine Be. »

Après quelques déboires, Sabine tient enfin en main ses premiers prototypes : « J’ai travaillé sur un concept global pour susciter un effet waouh ! : chaînettes ; papier de soie logoté ; présentoirs ; microfibres ; étuis ; miroirs… Rien n’a été laissé au hasard ! » La conceptrice souhaite démarrer la distribution aux États-Unis. Elle pousse la porte de la boutique de Julia Gogosha, une opticienne de Los Angeles, lanceuse de nouveaux créateurs, qui, en posant les yeux sur les solaires que Sabine porte bien à propos, lui passe immédiatement commande. « Le soir même, elle publiait un post sur les réseaux sociaux. Même accueil à Miami et à New-York. Pour faire le buzz, il n’y a pas mieux ! » Aujourd’hui, la marque est distribuée sur tous les continents. « Spike Lee porte mes lunettes. Imani, Shy’m, Laurence Boccolini aussi. » Pourquoi un tel succès ? « Quand je lance une nouvelle monture, je dois être intimement persuadée que je la porterais moi aussi. Chaque collection reflète qui je suis, elle ne ressemble à aucune autre. J’ai fini par être vraiment moi. »

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