Yves de Talhouët

Luxe et raffinement à la faïencerie de gien


Les Oiseaux de paradis s’envolent vers les sommets quand les Pivoines font florès. Et tant d’autres décors depuis… « Raffinement. Luxe. Art de vivre à la française. » Yves de Talhouët résume là le charme de la Faïencerie de Gien, dont il a pris les rênes en 2014. Deux cents ans d’une histoire intimement liée au Loiret.

Vosgien de naissance et Solognot par alliance, il confesse avoir grandi à vingt kilomètres de Lunéville, autre haut-lieu de la faïence. Après les grandes écoles, ballotté entre Paris et l’étranger, le directeur se « prend d’intérêt pour la manufacture giennoise, forte de cent cinquante salariés. Avec un côté très incarné. Et un savoir-faire qui va des services de table, flanqués des armoiries des grands d’Europe, aux carreaux de faïence qui ont, dès 1930, habillé les stations du métro parisien. » La passion habite les ateliers. Et le génie créatif s’y invite. « Oui, depuis la seconde moitié du XIXe siècle, notre maison sollicite ainsi des artistes, stylistes et designers. » Paco Rabanne, Jean-Charles de Castelbajac, Olivier Gagnère figurent dans la longue liste égrenée par Yves de Talhouët. « Ils ont carte blanche pour créer un décor qui leur ressemble, qui nous rassemble. Une envie, un coup de cœur réciproques. » Gien enfante ainsi un nouveau décor chaque année. Véritable alchimie. Les ventes à l’export (40 %) laissent entrevoir l’avenir sereinement. Quant à ceux qui souhaitent scruter le passé paisiblement, le nouveau musée de la faïencerie les attend…

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