Le Loiret fier de son agriculture

27 février 2025
moissonneuse

À l’heure du salon de l’Agriculture, au moment où Marc Gaudet, président du Département du Loiret et agriculteur lui-même, le visite, il est intéressant d’évoquer l’agriculture dans le Loiret. Le Département mène plusieurs actions, toute l’année, pour aider et valoriser son agriculture et les agriculteurs et agricultrices de son territoire. Tour d’horizon.

Le président Gaudet et les producteurs loirétains au salon de l’agriculture

« J’aime venir au salon de l’Agriculture pour rencontrer d’autres présidents de Département, enrichir mon réseau et prendre la température de l’agriculture française. Et cette année, l’office de tourisme du Pithiverais avait pris un stand et plusieurs producteurs loirétains avaient également le leur. Une belle représentation ! », déclare Marc Gaudet, président du Département.

Même discours de la part de Pauline Leluc, agricultrice à la ferme de Faronville qui élabore vodka, gin et whisky à partir de leur production de pommes de terre : « Nous avons loué ce stand toute la semaine. Nous y préparons des cocktails à base du gin de notre production. Les visiteurs apprécient. Nous aimons l’ambiance et cette effervescence ! Cela nous offre une bonne visibilité : nous rencontrons beaucoup de monde et agrandissons ainsi notre réseau. » 

Quelques mètres plus loin, d’autres producteurs loirétains sont aussi présents. Le restaurant d’insertion Les lutins joyeux, spécialisé, entre autres, dans le pithiviers, plusieurs brasseurs proposent leur bière loirétaine : la fabrik du Gâtinais ; la brasserie La riff et la brasserie des merveilles. Enfin, l’office de tourisme de Pithiviers accueille des producteurs d’huile, de miel… 
 

Les aides départementales

Le Département du Loiret soutient la transformation des exploitations agricoles loirétaines. Il a attribué 872 000 € en 2024 d’aides aux investissements agricoles au bénéfice de 44 exploitations (des organisations de producteurs, des entreprises exerçant dans la production, la commercialisation ou la transformation de produits agricoles, forestiers ou de la pêche). 

Ces aides départementales offrent aux agriculteurs l’opportunité de moderniser ou d’améliorer l’équipement nécessaire à la production, la transformation ou la commercialisation de produits agricoles, en conciliant pérennité de leur activité, amélioration des conditions de travail et respect de l’environnement.

Par exemple, la Coopérative d’utilisation de matériels agricoles (Cuma) du petit Orléanais du Malesherbois sera soutenu à hauteur de 44 000 € pour l’achat d’un chargeur télescopique, d’un déchaumeur et de faucheuses, le Groupement agricole d’exploitation en commun de Sainte Marie à Sully-sur-Loire (16 300 €) pour la mise en place d’une chèvrerie et la SAS Dumez à Lorris (9 000 €) pour l’installation d’un système de distribution d’aliment et d’eau, d’un système d’éclairage naturel et d’un système de pesée.

Le Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) cofinance ces investissements agricoles à hauteur de 1,3 M€, représentant 60 % du montant global de l’aide publique allouée.
 

Dans le Loiret, les filières innovantes… et les autres

 

 

Les agriculteurs loirétains ne cultivent plus uniquement du blé, du maïs, des cerises ou de la vigne… ils innovent et se diversifient… pour le plus grand bonheur des consommateurs qui peuvent s’approvisionner en circuits courts. 

Dans les exploitations agricoles loirétaines, on trouve désormais des myrtilles, des amandes, des tisanes, sirops, condiments et pesto, gamasio, du miel, du cidre et poiré, des produits à base de truites et des conserves de poissons de Loire. Et depuis quelques années, des agriculteurs souhaitant se diversifier et alimenter les circuits courts produisent des pâtes. Certains se sont mis à la production de fleurs qu’ils vendent en bouquet sur les marchés ou revendent aux fleuristes. Et depuis trente ans déjà, on trouve du safran, désormais spécialité loirétaine ! L’agriculture, c’est aussi l’élevage, notamment celui des ânes grâce au lait desquels sont fabriqués des cosmétiques. Savez-vous qu’un producteur de colza transformant cette matière première en huile l’a vu servie à l’Élysée ? Et, à partir de ses pommes de terre, une distillerie élabore des spiritueux : gin ; vodka et whisky qu’elle présente au salon de l’Agriculture de cette année.

Terres de Loirétaines : l’expo photo

Comme chaque mois de mars et pour la septième année, le Département met sur pied une exposition photo qui met en lumière les femmes loirétaines. Le thème choisi cette fois : les agricultrices. Elles seront dix-sept à représenter cette profession essentielle pour le Loiret et les Loirétains. Leurs portraits seront exposés à l’Hôtel du Département du 7 au 28 mars. Photographiées dans leur quotidien, enregistrées pour des podcasts sur leur quotidien, ces femmes ont toutes des parcours singuliers : certaines ont repris l’exploitation familiale, plusieurs se sont reconverties, quelques-unes travaillent en couple quand d’autres font leur chemin seule.

Avec près de trois mille exploitations, le Loiret est un territoire où sont représentées toutes les branches de l’agriculture : des céréales au maraîchage, en passant par les fruits. De plus en plus de femmes délaissent lerôle de femme d’agriculteur pour prendre la tête d’entreprises agricoles. 

Les agricultrices loirétaines sont des hommes comme les autres

Dans le cadre de l’exposition Terres de Loirétaines, ces témoignages forts d’agricultrices nous permettent de dresser un portrait-robot des femmes de cette profession. Elles se considèrent plus sensibles, mais plus résilientes, lorsque les difficultés surviennent. À l’image d’Amandine qui, lorsqu’elle a dû abattre ses volailles, a eu du mal à s’en remettre mais a rebondi en s’équipant de casiers. Toutefois, elles s’estiment plus ingénieuses. Ainsi, Massila a créé de toutes pièces une machine pour récolter ses petits fruits. Elle épargne son dos, se protège de la pluie avec une bâche ou du soleil avec un drap humide ajusté sur les arceaux.… Parfois, ces femmes requièrent le concours des hommes lorsque les charges sont trop lourdes : Mélanie, apicultrice, est aidée de son mari pour déplacer ses ruches faute de grue. 

Ces productrices sont très polyvalentes, gérant le marketing, comme Justine qui a créé le design de ses paquets de pâtes, les étiquettes de sa farine, son logo. Mais aussi la comptabilité, le commercial, voyez Anne-Sophie qui a ses entrées dans les restaurants étoilés parisiens approvisionnant les grands chefs en fraises du Loiret. Chantal et sa fille, Eve, comme beaucoup de ces professionnelles, n’ont pas eu peur d’innover : elles ont planté des amandiers afin d’alimenter les pâtissiers en graines 100 % locales pour la fabrication du célèbre pithiviers ! 

À la longue liste de leurs compétences, on peut ajouter la production, la transformation - en fromages comme Karine grâce au lait de son troupeau de chèvres ou Marie-Thérèse qui change le colza de son mari en huile et qui a eu la préférence des cuisines de l’Élysée du temps de Bernard Vaussion - et la livraison

Ces agricultrices, qu’elles soient de la jeune génération ou pas, ont la passion de leur métier chevillé au corps. Marine aime ardemment ses vaches au point que dessins et photos de son animal totem ornent les murs de son salon. Alexandra, qui depuis sa plus tendre enfance raffole des ânes, réalise, aujourd’hui, son rêve en en élevant. Celles qui se sont reconverties, à l’instar de Peggy, Sylvie ou Mélanie ne regrettent jamais leur choix ! Elles sont souvent à la pointe quant à la répartition des tâches ménagères voire même ont été élevées comme leur frère. Demandez à Marie-Laure de conduire un poids lourd, cela ne lui posera aucun problème ! 

Ces femmes nous donnent une belle leçon de vie. Venez admirer leurs portraits jusqu’au 28 mars à l’Hôtel du Département à Orléans.

Édith Combe

Partager sur vos réseaux :