Antoine Volodine

Écrivain maître du post-exotisme


C’est très tôt qu’Antoine Volodine rédige sa première histoire fantastique. Il a alors cinq ans et vient tout juste d’apprendre à écrire. Le temps passe et il continue à composer de petits et grands récits. « J’ai toujours été occupé à inventer des mondes, à visiter des univers parallèles, mais je n’ai véritablement été écrivain qu’à trente-cinq ans, avec mon premier roman publié. Devenir auteur ne se résume pas à noircir des cahiers. Il faut avoir été publié pour se rendre vraiment compte qu’on n’écrit pas seulement pour se faire plaisir, mais aussi pour établir un contact avec des lecteurs et des lectrices. Pour leur faire partager des images et des rêves. »

Après des études de lettres, il est nommé professeur de russe à Orléans où il enseigne pendant quinze ans. Il réside à l’étranger pendant de nombreuses années mais retourne régulièrement dans son « cocon orléanais » où il s’installe définitivement après la publication de son premier roman.

Marginaux, souvent noirs, politiquement durs, ses univers le sont assurément. « Mes personnages sont presque toujours des perdants. J’ai tenu à faire exister tout cela chez des éditeurs qui publiaient une littérature en général plus tranquille, plus conventionnelle, plus ‘‘française’’. Je ne cache pas que l’entreprise n’a pas été facile. Je n’ai jamais connu de traversée du désert, heureusement. Les prix importants que j’ai reçus tels que le prix du Livre Inter et le prix Médicis m’ont beaucoup servi pour développer mon projet littéraire qui est de donner voix à plusieurs auteurs imaginaires qui construisent avec moi l’édifice romanesque que nous appelons post-exotisme. »

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