Jean-Jaques Annaud

Notre home cinéma


Il a fait du monde entier son plateau de tournage et du Loiret son lieu de ciné-cure. Enfin presque. Si le cultissime Jean-Jacques Annaud range bien sa caméra depuis cinquante ans dans son moulin du Gâtinais, il a fait du lieu son atelier, qui témoigne d’une vie de chefs-d’œuvre, et le siège de sa société de production.

Ses distinctions permettraient presque d’écrire un générique. Une cinquantaine tout d’abord dans la publicité, un record, pour laquelle le trentenaire du début des années 70 a signé plus de quatre-cents spots. Ils lui donneront un nom aux yeux de François Truffaut qui lui offrira l’opportunité de se faire le sien dans le monde du grand écran. Le Loirétain décroche l’Oscar du Meilleur film étranger en 1977 avec son premier film, La victoire en chantant. Échec commercial, certes, mais très vite compensé par les entrées en salle de Coup de tête (1979) et de La guerre du feu (1981), auréolée des Césars du Meilleur film et Meilleur réalisateur.

Que retenir de 50 ans de prises de vues ? Les médiévales du Nom de la rose (1986) ou encore les animalières et tout aussi césarisées de L’ours (1988), genre auquel il reviendra avec Deux frères (2004) et Le dernier loup (Coq d’or 2015) ? Les sensuelles de L’amant (1992) ? Les Brad Pittéenne de Sept ans au Tibet (1997) ou chaotiques de la bataille de Stalingrad (2001) ? Que de projets ambitieux dont le premier moyen métrage en 3D (1995) ou les trente millions d’euros de budget de Notre-Dame brûle (2022). Et il n’est pas impossible que le réalisateur de 80 ans nous surprenne encore…

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