Macha Méril

L’âge magnifique


Dans un fabuleux parc ceint de douves, un chêne millénaire voisine avec des essences rares et des arbres plantés en bouquet.
« Cette partie du Loiret, c’est la quintessence de la France ! » Ici, à quatre-vingt-deux ans, Macha Méril se sent riche d’avoir connu « le grand amour avec Michel Legrand. Nous vivions dans une sorte de transe. J’étais éblouie par son talent… » Aujourd’hui, alors qu’il vit encore avec elle, en elle, la comédienne trouve son équilibre dans la demeure, aux quatre pianos, qui a abrité leur « bonheur absolu. Je me sens chez moi ici dans cette fausse solitude. Je suis proche de tout mais en pleine nature ! »

L’actrice s’attache à transformer les projets imaginés avec son mari en réalité. En 2020, elle a donné vie, près de Montargis, au Festival Michel-Legrand, qui décerne un prix à un compositeur de musique de films : « Une première en France ! » L’objectif ? Que les réalisateurs recourent à de vrais créateurs. Il y a aussi cet opéra écrit à quatre mains, Michel à la partition et l’orchestration et elle à la plume, qui sera, elle l’espère, monté au Châtelet en 2025.

En parallèle, l’artiste, qui se sent « plus intelligente aujourd’hui qu’à vingt ans », mène aussi, avec l’énergie qu’on lui connaît, sa propre barque. Comédienne, elle joue au théâtre, à Paris, la moitié de la semaine, puis elle rentre chez elle, dans le Gâtinais. Écrivaine, elle enchaîne « les romans qui racontent un peu mon histoire » ou beaucoup comme dans L’homme de Naples, où photos et récit dépeignent sa liaison avec le photographe Luciano D’Alessandro. Militante, elle soutient de jeunes musiciens russes exilés à Paris… Macha a mille vies !

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