Nicolas Vanier

Carte blanche


Même s’il ne prend jamais racine, les siennes sont ici. L’aventurier Nicolas Vanier naît durant le service militaire de son père, à Dakar en 1962, mais grandit bel et bien en forêt solognote. « J’ai passé mon enfance derrière les bottes de mon grand-père, dans sa ferme de 125 hectares à Cerdon, retrace-t-il. Je me levais à 6 heures du matin pour l’accompagner dans sa tournée en forêt et me nourrir de leçons de faune et de flore. » Et la sève coule à jamais dans ses veines, qu’elle soit de chêne ou de pin. Car oui, l’adolescent, fan des romans de Jack London, part conquérir la Laponie à tout juste dix-sept ans. Exit le lycée agricole d’Amilly, Nicolas Vanier embrasse une carrière d’aventurier dans « les pays d’en haut ». Et il en a fait du chemin en quarante ans ! Des dizaines de milliers de kilomètres en traîneau à chiens, dont certains avec sa femme et leur première fille d’un an et demi, à travers toute la largeur du Grand Nord de l’Amérique, la Sibérie ou encore la Mongolie. « Je n’explique pas cette attirance, mais j’en ai fait une montagne de souvenirs et de rencontres. »

De ses expéditions, Nicolas Vanier tire des dizaines d’ouvrages, et presque autant de courts et longs métrages, dont L’enfant des neiges et L’odyssée sauvage. Il s’aventure aussi dans la fiction avec le film Belle et Sébastien et adapte ses romans au cinéma, Loup ou L’école buissonnière, en hommage à la Sologne. «Aux premières loges, nous avons compris l’urgence climatique il y a vingt ans et prônons la sobriété que nous appliquons lors de nos tournages. »

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