William Sheller

Un homme heureux


Calé dans son canapé, William Sheller se projette. « Je ne chanterai plus, je ferai plus de tournées avec deux cents concerts par an. Je n’ai pas touché un clavier depuis 2016. Ma vocation est de composer de la musique instrumentale. Il me faut transmettre. J’aimerais, par exemple, écrire une série de quatuors pour des amateurs. À 77 ans, le temps presse », glisse l’auteur-compositeur-arrangeur-interprète. Lui qui a signé un concerto pour saxophone et orchestre apporte une dernière touche à une autre création : L’Assemblée des femmes, d’après Aristophane.

Mélodiste de génie. Parolier d’exception. Musiques classique et pop mariées au clavier !
Fugue et fougue. Le registre réunit tous les talents. Plusieurs disques d’or et de platine empochés… Sa patte a aussi servi Barbara, Dalida, Joe Dassin, Françoise Hardy, Nicoletta… Aujourd’hui, son influence transparaît chez Vincent Delerm, Clara Luciani, Louane ou Benjamin Biolay.

En homme heureux, un quart d’heure et quatre cigarettes plus tard, William Sheller dit son bonheur de vivre dans le Loiret. À Jouy-les-Potier puis Ardon, adoptés dès l’an 2000, il préfère désormais Saint-Hilaire-Saint-Mesmin. Et se rapprocher plus encore de la Loire. « Je suis de souche écossaise, les McLeod, j’aime l’eau ! » Et William Sheller rejoint déjà le premier étage de sa demeure pour composer, devant l’ordinateur couplé à un large écran plat. « À quoi bon avoir un piano dans mon studio puisque ce que j’écris, je l’entends ? »

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